Eugène Ionesco, William Cowper
Der französische Dramatiker rumänischer Herkunft Eugène Ionesco wurde geboren in Slatina (Kreis Olt) am 26. November 1909 Ionesco lebte von 1914‒25 und wieder seit 1938 in Frankreich. Er schrieb in französischer Sprache. Ionesco ist einer der Hauptvertreter des absurden Theaters. In seinen frühen Stücken stellte er mittels sprachlicher Stereotype die Banalität des Alltäglichen bloß. Sinnleere der menschlichen Existenz verdeutlicht er durch Infragestellung der Realität (»Die kahle Sängerin«, Uraufführung 1950; »Die Unterrichtsstunde«, 1953; »Die Stühle«, 1954). Die späteren Dramen thematisieren existenzielle menschliche Probleme, u. a. »Die Nashörner« (1959), »Der König stirbt« (1963), »Hunger und Durst« (1964), »Das große Massakerspiel« (1970). Ionesco schrieb außerdem den Roman »Der Einzelgänger« (1973), Erzählungen, Essays und autobiografische Werke (»La quête intermittente«, 1988).
Aus: Notes et Contre notes
« Si je suis écrivain, pourquoi êtes-vous mon lecteur? C'est en vous- même que vous trouvez la réponse à la question que vous me posez." Le lecteur ou le spectateur répondra, schématiquement, qu'il lit, qu'il va au spectacle, pour s'instruire ou pour se divertir. En gros, ce sont les deux sortes de réponses possibles. S'instruire : cela veut dire savoir ce qu'est celui qui écrit et ce qu'il écrit; ou bien le plus modeste dira que c'est pour trouver des questions auxquelles lui-même ne peut répondre. Celui qui veut se divertir, c'est-à-dire oublier ses soucis du jour, se réjouir de la beauté de ce qu'il lit ou regarde, vous reprochera de l'ennuyer s'il considère que vous avez l'air de vouloir l'instruire ou de lui faire la leçon. Celui qui veut s'instruire pourra, s'il considère que vous avez l'air de vouloir l'amuser peut-être à ses dépens et le distraire, vous reprocher de ne pas donner de réponse à tous les problèmes que lui-même ne peut pas résoudre. Dès que quelqu'un a écrit un sonnet, un vaudeville, une chanson, un roman, une tragédie, les journalistes se précipitent sur lui pour savoir ce que l'auteur de la chanson ou de la tragédie pense du socialisme, du capitalisme, du bien, du mal, des mathématiques, de l'astronautique, de la théorie des quantas, de l'amour, du football, de la cuisine, du chef de l'État. "Quelle est votre conception de la vie et de la mort ?", me demandait un journaliste sud-américain lorsque je descendais la passerelle du bateau avec mes valises à la main. Je posai mes valises, essuyai la sueur de mon front et le priai de m'accorder vingt ans pour réfléchir à la question, sans toutefois pouvoir l'assurer qu'il aura la réponse. 'C'est bien ce que je me demande, lui dis-je, et j'écris pour me le demander." Je repris mes valises tout en pensant que je devais l'avoir déçu. Tout le monde n'a pas la clef de l'univers dans sa poche ou dans sa valise. Si un écrivain, un auteur, me demandait, à moi, pourquoi je lis, pourquoi je vais au spectacle, je répondrais que j'y vais, non pas pour avoir des réponses mais pour avoir d'autres questions; non pas pour acquérir la connaissance, mais, tout simplement, pour faire connaissance avec ce quelque chose, avec ce quelqu'un qu'est une oeuvre. Ma curiosité de savoir s'adresse à la science et aux savants. La curiosité qui me dirige au théâtre 'au musée, au rayon littérature du libraire est d'une autre nature . Je veux connaître le visage et le coeur de quelqu'un que j'aimerai ou que je n'aimerai pas. L'écrivain est embarrassé par les questions qu'on lui pose parce qu'il se les pose lui-même et parce qu'il s'en pose bien d'autres, parce qu'il se doute aussi qu'il y a d'autres questions qu'il pourrait se poser mais qu'il n'arrivera jamais à se poser ; encore moins à leur répondre. »
Eugène Ionesco (26. November 1912 – 28. März 1994)
Der englische Dichter William Cowper wurde am 26. November 1731 in Berkhamstead, Herford geboren. Cowper war der vierte Sohn des Pastors John Cowper und dessen Ehefrau Ann Donne. Nach erstem Unterricht durch seinen Vater besuchte Cowper die Westminster School und studierte anschließend Jura. Nach dem Abschluss seines Studiums arbeitete er einige Zeit als Rechtsbeistand und wurde mit 23 Jahren 1754 als Rechtsanwalt zugelassen. Seit seiner Kindheit litt der melancholische Cowper an schweren Depressionen und versuchte mehrmals, sich das Leben zu nehmen. Aus diesen Gründen nahm ihn ein Freund der Familie, Pastor Morley Unwin, in Huntington auf. Als Unwin 1767 einen tödlichen Reitunfall erlitt, zog Cowper mit der Witwe Mary Unwin zurück zu deren Familie. Anscheinend harmonierte diese Konstellation nicht und so ließen sich Cowper und Mary Unwin im darauffolgendem Jahr in Olney (Buckinghamshire) nieder. Dort entstanden in Zusammenarbeit mit Pastor John Newton, dem Verfasser von Amazing Grace, 1779 die Olney-Hymns. Waren die Hymnen noch religiös-romantisch gehalten, war die Ballade John Gilpin durch und durch humoristisch.
God Moves In A Mysterious Way
God moves in a mysterious way
His wonders to perform;
He plants His footsteps in the sea,
And rides upon the storm.
Deep in unfathomable mines
Of never-failing skill
He treasures up His bright designs,
And works His sovereign will.
Ye fearful saints, fresh courage take,
The clouds ye so much dread
Are big with mercy, and shall break
In blessings on your head.
Judge not the Lord by feeble sense,
But trust Him for His grace;
Behind a frowning providence
He hides a smiling face.
His purposes will ripen fast,
Unfolding every hour;
The bud may have a bitter taste,
But sweet will be the flower.
Blind unbelief is sure to err,
And scan his work in vain;
God is His own interpreter,
And He will make it plain.
William Cowper (26. November 1731 – 25. April 1800)
Aus: Notes et Contre notes
« Si je suis écrivain, pourquoi êtes-vous mon lecteur? C'est en vous- même que vous trouvez la réponse à la question que vous me posez." Le lecteur ou le spectateur répondra, schématiquement, qu'il lit, qu'il va au spectacle, pour s'instruire ou pour se divertir. En gros, ce sont les deux sortes de réponses possibles. S'instruire : cela veut dire savoir ce qu'est celui qui écrit et ce qu'il écrit; ou bien le plus modeste dira que c'est pour trouver des questions auxquelles lui-même ne peut répondre. Celui qui veut se divertir, c'est-à-dire oublier ses soucis du jour, se réjouir de la beauté de ce qu'il lit ou regarde, vous reprochera de l'ennuyer s'il considère que vous avez l'air de vouloir l'instruire ou de lui faire la leçon. Celui qui veut s'instruire pourra, s'il considère que vous avez l'air de vouloir l'amuser peut-être à ses dépens et le distraire, vous reprocher de ne pas donner de réponse à tous les problèmes que lui-même ne peut pas résoudre. Dès que quelqu'un a écrit un sonnet, un vaudeville, une chanson, un roman, une tragédie, les journalistes se précipitent sur lui pour savoir ce que l'auteur de la chanson ou de la tragédie pense du socialisme, du capitalisme, du bien, du mal, des mathématiques, de l'astronautique, de la théorie des quantas, de l'amour, du football, de la cuisine, du chef de l'État. "Quelle est votre conception de la vie et de la mort ?", me demandait un journaliste sud-américain lorsque je descendais la passerelle du bateau avec mes valises à la main. Je posai mes valises, essuyai la sueur de mon front et le priai de m'accorder vingt ans pour réfléchir à la question, sans toutefois pouvoir l'assurer qu'il aura la réponse. 'C'est bien ce que je me demande, lui dis-je, et j'écris pour me le demander." Je repris mes valises tout en pensant que je devais l'avoir déçu. Tout le monde n'a pas la clef de l'univers dans sa poche ou dans sa valise. Si un écrivain, un auteur, me demandait, à moi, pourquoi je lis, pourquoi je vais au spectacle, je répondrais que j'y vais, non pas pour avoir des réponses mais pour avoir d'autres questions; non pas pour acquérir la connaissance, mais, tout simplement, pour faire connaissance avec ce quelque chose, avec ce quelqu'un qu'est une oeuvre. Ma curiosité de savoir s'adresse à la science et aux savants. La curiosité qui me dirige au théâtre 'au musée, au rayon littérature du libraire est d'une autre nature . Je veux connaître le visage et le coeur de quelqu'un que j'aimerai ou que je n'aimerai pas. L'écrivain est embarrassé par les questions qu'on lui pose parce qu'il se les pose lui-même et parce qu'il s'en pose bien d'autres, parce qu'il se doute aussi qu'il y a d'autres questions qu'il pourrait se poser mais qu'il n'arrivera jamais à se poser ; encore moins à leur répondre. »
Eugène Ionesco (26. November 1912 – 28. März 1994)
Der englische Dichter William Cowper wurde am 26. November 1731 in Berkhamstead, Herford geboren. Cowper war der vierte Sohn des Pastors John Cowper und dessen Ehefrau Ann Donne. Nach erstem Unterricht durch seinen Vater besuchte Cowper die Westminster School und studierte anschließend Jura. Nach dem Abschluss seines Studiums arbeitete er einige Zeit als Rechtsbeistand und wurde mit 23 Jahren 1754 als Rechtsanwalt zugelassen. Seit seiner Kindheit litt der melancholische Cowper an schweren Depressionen und versuchte mehrmals, sich das Leben zu nehmen. Aus diesen Gründen nahm ihn ein Freund der Familie, Pastor Morley Unwin, in Huntington auf. Als Unwin 1767 einen tödlichen Reitunfall erlitt, zog Cowper mit der Witwe Mary Unwin zurück zu deren Familie. Anscheinend harmonierte diese Konstellation nicht und so ließen sich Cowper und Mary Unwin im darauffolgendem Jahr in Olney (Buckinghamshire) nieder. Dort entstanden in Zusammenarbeit mit Pastor John Newton, dem Verfasser von Amazing Grace, 1779 die Olney-Hymns. Waren die Hymnen noch religiös-romantisch gehalten, war die Ballade John Gilpin durch und durch humoristisch.
God Moves In A Mysterious Way
God moves in a mysterious way
His wonders to perform;
He plants His footsteps in the sea,
And rides upon the storm.
Deep in unfathomable mines
Of never-failing skill
He treasures up His bright designs,
And works His sovereign will.
Ye fearful saints, fresh courage take,
The clouds ye so much dread
Are big with mercy, and shall break
In blessings on your head.
Judge not the Lord by feeble sense,
But trust Him for His grace;
Behind a frowning providence
He hides a smiling face.
His purposes will ripen fast,
Unfolding every hour;
The bud may have a bitter taste,
But sweet will be the flower.
Blind unbelief is sure to err,
And scan his work in vain;
God is His own interpreter,
And He will make it plain.
William Cowper (26. November 1731 – 25. April 1800)
froumen - 26. Nov, 18:17